Pour tricoter, laine filée en solde, écheveaux et pelotes. Bas prix.88 rue de la redoute Roubaix.
Ces trois lignes parues le 12 octobre 1922 dans le journal de Roubaix marquent le commencement d’une longue histoire, celle de la vente par correspondance sur catalogue. Entre « on désire acheter deux salamandres en bon état » et « à vendre , très beau rayonnage pouvant servir à un modiste » , les frères Charles, Henri et Joseph Pollet, filateurs de la Redoute ont fait publier leur première petite annonce de commerce au détail. Il s’agissait à ce moment d’écouler des stocks de laine invendus.
Et si nous sommes encore loin de la sortie du premier catalogue « La Redoute » (1928), très vite est née l’idée d’insérer ces annonces publicitaires dans une « revue pour dames » plus élaborée.
Trois ans plus tard, en avril 1925, ils décident de lancer un journal
La Redoute, une histoire au quotidien, Jacqueline Grislain, Martine Leblan, éditions La Redoute, 1993
Le journal « Pénélope » était publié par un éditeur parisien, les éditions Money. Sous titré « des travaux de mode et de laine », il comportait bien d’autres textes que des instructions pour la couture ou des patrons de vêtements à réaliser soi-même. On pouvait y découvrir des publicités, une éphéméride, des conseils pour la cuisine, un coup d’oeil sur la mode, soit une mine de renseignements sur l’époque et sur un certain discours.
Je vous propose de feuilleter deux numéros de l’année 1925 : numéros 5 (octobre) et 6 (novembre). Le contenu de la vingtaine de pages pour chaque journal est tellement dense qu’il est difficile de tout détailler ici. Voici un premier aperçu en attendant d’autres articles.
Ephéméride de Novembre 1925, Pénélope n°6 : la mode des cheveux courts
« Si les femmes continuent à adopter la coiffure à la garçonne, elles n’auront pas lieu d’être étonnées de se voir pousser la barbe. »
Quelques publicités :
Regard sur la mode :
Manuel de la tricoteuse :
Patrons :
Conseils en tous genres
« De bons vêtements pour les oisillons sans nids, pour les pauvres mamans malades, pour le père rude travailleur, qui quitte le logis dès l’aube, et pour l’aïeule qui, elle, ne quitte plus son fauteuil et dont les mains lasses d’avoir tant besogné ont besoin maintenant que l’on travaille pour elle. »
« Travaillez travaillez aimables lectrices. »
A suivre…
Isabelle Baudelet pour Text’Styles, le 3 avril 2017
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Sources :
Collection personnelle , magazine « Pénélope » (année 1925 numéros 5 et 6)
La Redoute, une histoire au quotidien, Jacqueline Grislain, Martine Leblan, éditions La Redoute, 1993