« Il est prouvé qu’entre le Xème et le XIIIème siècle les châtelaines, dans leurs attentes interminables, copiaient au point de croix les motifs des tapis que leurs époux, entre 2 croisades, ramenaient d’Orient. »
« Quand nous les eûmes dépassées et quand enfin nous n’entendîmes plus ni leur voix ni leur chant, mes braves compagnons enlevèrent la cire dont j’avais bouché leurs oreilles, et défirent mes liens. »
Homère, Odyssée, chant XII, 151-200.
Traduction par Philippe Jaccottet.
La Découverte, 1982
« Les obus miaulaient
Entends chanter les nôtres
Pourpre amour salué par ceux qui vont périr
Le printemps tout mouillé la veilleuse l’attaque
Il pleut mon âme il pleut mais il pleut des yeux morts
Ulysse que de jours pour rentrer dans Ithaque »
La nuit d’avril 1915, Guillaume Apollinaire
« Mais mets du coton dans mes oreilles
Evidemment les fanions
des signaleurs
Allô la truie
(..)
Ici la musique militaire joue
Quelque chose
Et chacun se souvient d’une joue
Rose
Parce que les mêmes airs entraînants
Ont quelque chose de déchirant quand on les entend à la guerre
Ecoute s’il pleut écoute s’il pleut
(..)
La balle qui froisse le silence
Les projectiles d’artillerie qui glissent
Comme un fleuve aérien
Ne mettez plus de coton dans les oreilles
çà n’en vaut pas la peine. »
Du Coton dans les oreilles , Guillaume Apollinaire
Sortie le 16 décembre 2016, Roubaix : Point Vif ©CV
Livre d’artiste réalisé avec manteau cousu de laine « bleu horizon »
nom de rue à Valogne, (merci Pierre Henry, via Marie Hélène Gauthier dans la Bibliothèque des grands lecteurs)
J’accuse, Abel Gance, 1919 extrait de film en lien sur l’image et le texte
Ils avaient la figure terreuse
et les orbites pleine d’étoiles
ils venaient innombrables du fond de l’horizon